C'est en
mémoire de mon père et de
tous ses compagnons qui ont fait don de leur jeunesse et se sont battus
pour que nous vivions libres que j'ai créé ce
site qui leur est dédié.
Dans
mes
recherches j'ai eu le bonheur de croiser des gens extraordinaires et de
faire des découvertes insoupçonnées
sur ce que ces hommes ont vécu. Je
crois que nous leur devons une très grande reconnaissance.
Je vous souhaite bonne navigation et vous remercie pour votre visite.
Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous avons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours
Pour le pays, pour la Patrie
Mourir au loin
C'est nous les Africains !
II
Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant ! En avant ! En avant !
III
De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain
En avant ! En avant ! En avant !
IV
Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons dans nos gourbis ;
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le pays
En criant, en chantant : en avant !
Pour châtier L’ennemie
si habile, Cent contre mille Partent sans hésiter, Soldats,
officiers, Notre ardeur est la même, Et le troisième Marche
au feu le premier.
Refrain
Escadrons
marchons, escadrons marchons, Chasseurs d’Afrique
à l’avant
garde, Escadrons marchons, escadrons
marchons, La France nous
regarde, En avant escadrons ! en avant !
en avant !
II
Sur
son chemin Tout cède à
l’instant même, Et le
Troisième Reste seul sabre en main. Bel Africain Il
s’admire, il se carre, Fumant son cigare Sur un débris
humain.
III
Sans rien piller Le
chasseur fait la guerre, A tout préfère Ses armes et son
coursier. Mais le vieux troupier A le cœur romanesque L’œil
de la Mauresque Seul peut le faire plier.
IV
Notre
bras est fort Notre lame est fine, Bône et Constantine S’en
souviennent encore. Grâce à
l’essor De nos coursiers
numides, Sous nos coups rapides Celui qui tombe est
mort.
V
D’la Porte de fer En
franchissant l’obstacle, Un beau spectacle A nos yeux s’est
offert : L’Atlas ouvert Devant notre bannière La France,
la première A conquis le désert.
VI
Voilà
le désert, La plaine immense et nue, Morte inconnue, La
bizarre Smalah, La gazelle est là, Près du chacal à
l’aise, Quand la Marseillaise Retentit dans le désert.
C'est nous les descendants des
régiments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les
goumiers Gardiens et défenseurs
n'empires magnifiques Sous l'ardent soleil
chevauchant sans répit nos fiers coursiers Toujours prêts à
servir A vaincre ou à mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie !
II
Trompette au garde à
vous, sonnez à l'étendard Et que fièrement dans le
ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime
la fanfare Et met à chacun, un peu
d'air du pays au fond du coeur C'est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie !
III
La piste est difficile et
toujours nous appelle Par les Monts pelés de
Taza, de Ksar's Souk, de Midelt L'élan de Bournazel vers
le Tafilalet Sur les Ksour ralliés
plantera fièrement nos trois couleurs !
IV
Ensemble nous referons gaiement
flotter nos étendards Et suivrons partout hardiment
l'éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons
demain le chemin du départ Et pour le pays seront
prêts à lutter sans nulle peur !
V
Soldats, toujours devant,
toujours la tête haute, Nous serons présents
sous la pluie, dans le vent, en avant ! L'ennemi nous trouvera le coeur
plein de courage Et dans ce combat glorieux
revivront tous nos héros !
France à bientôt !
car la
Sainte Espérance Emplit nos cœurs en te
disant adieu. En
attendant l'heure de la délivrance, Pour l'avenir nous allons
prier Dieu. Nos monuments, où
flottent leurs bannières, Semblent
porter le deuil de ton drapeau. France, entends-tu la
dernière
prière De tes enfants couchés
dans leur tombeau ?
Refrain
Vous
n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Et malgré vous, nous
resterons français. Vous avez pu germaniser la
plaine, Mais
notre cœur vous ne l'aurez jamais.
II
Eh
quoi ! nos fils quitteraient leur chaumière Et s'en iraient
grossir vos régiments Pour égorger la France,
notre mère ? Vous
armeriez le bras de ses enfants ? Ah! vous pouvez leur confier
des
armes, C'est contre vous qu'elles leur
serviront Le jour où
las de voir couler nos larmes, Pour nous venger leurs bras se
lèverons.
III
Ah ! jusqu'au jour où,
drapeau tricolore, Tu flotteras sur nos murs
exilés. Frères
étouffons la haine qui nous dévore Et fait bondir nos cœurs
inconsolés. Mais le grand jour où la
France meurtrie Reformera
ses nouveaux bataillons Au cri sauveur jeté par
la Patrie Hommes,
enfants, femmes, nous reprendrons.